À apparence ludique et agréable, certains jouets renferment des poisons invisibles : phtalate, perturbateur hormonal, formaldéhyde, etc. Selon une étude du Clinical Pediatric aux Etats-Unis en 2011, un enfant est hospitalisé toutes les trois minutes à cause d’un jouet. Les autorités sanitaires ont tant bien que mal effectué beaucoup d’efforts en matière de règlementation, mais est-ce suffisant ? Les jouets d’enfants sont-ils pour autant sans danger ? On fait le point.
Les dangers écartés
Par le label CE, les jouets commercialisés en France suivent des normes d’hygiène et de santé laborieuses pour les fabricants. Malheureusement, le danger n’est jamais loin. D’après une étude effectuée par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, une part non négligeable de jouets renferme encore des substances interdites. Maints représentent encore des caractéristiques mécaniques dangereuses pour l’enfant. Parmi les dangers, il y a le risque d’étouffement et le risque de blessure. La bienséance des parents est conviée pour s’assurer de la sécurité des enfants vis-à-vis de ces jouets.
Une habitude chez certains parents : donner des anciens jouets aux enfants. Cette pratique est certes économique mais c’est une manœuvre fallacieuse pour la santé des tout-petits. La raison est plutôt simple, les anciens jouets (années 70, 80, 90) ne sont pas conformes aux normes sanitaires actuelles. Les poupées, les figurines, les blocs de construction… renferment plusieurs substances toxiques telles que le plomb ou le cadmium.
Enfin, un geste plutôt anodin mais très toxique, c’est de laisser les jouets de bain sans entretien. Les jouets en plastique, les fameux petits canards, deviennent un nid à bactéries et à champignons lorsqu’ils ne sont pas régulièrement nettoyés. À force de laisser les jouets en plastique dans de l’eau insalubre (urine, sueur) et ambiante, ils favorisent le risque de gastro-entérite et d’infection chez l’enfant. Pour contourner cela, les experts conseillent de laver quotidiennement ces jouets et de les ranger dans un endroit sec.
Jouets en plastique : quel bilan ?
L’élément le plus controversé : le phtalate (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB). Pointé du doigt comme étant un perturbateur endocrinien, l’interdiction de cette substance a tant de fois été abordée. Ce substitut est un assouplissant pour les matériels en plastique. Le risque se base principalement sur la migration et l’ingestion de ces substituts. Mâchouillé et mis en bouche par les enfants, présente-t-il un réel danger ?
Pour mettre le point, on va se baser sur une étude. Selon une autre étude de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) sur les phtalates, ces substances ne représenteraient aucun danger pour les enfants en bas âge. Notons seulement que le résultat ne concerne que les facultés de migrations de ces substances toxiques et non de l’avalement. Toutefois, l’étude a permis de mettre en lumière certains jouets contenant d’autres substances interdites prévues par les normes européennes et françaises. Par précaution, il faudra éviter les jouets à substance allergène (parfumé, peluche, etc.) et d’autres éléments toxiques.
Les jouets écolos sont-ils une solution ?
Face à toutes ces contraintes, l’écolo-conception est-il la solution ultime ? Oui, des jouets sans substance toxiques et sans risque sanitaire existent. Ce sont les jouets écolos, conçus à base de matières entièrement naturelles et respectueuses envers l’environnement. Ce sont les jouets en bois bruts, en coton naturel, avec peinture naturelle et sans allergène. Sophie la girafe est conçue dans le respect des directives européennes et françaises. La petite girafe en caoutchouc naturel d’hévea est plus que jamais prête pour éveiller les petit-anges en toute sécurité.
La prise de conscience est là mais la volonté manque encore chez les fabricants de jouets. Il y a encore assez de chemin à faire afin d’éradiquer ces jouets dangereux des rayons de jouets. Finalement, les jouets traditionnels ne sont pas mauvais en soi. Il faudra juste veiller à acheter des jouets avec soin, particulièrement chez des vendeurs agréés.